Derrière l’écran#13 : Lucyness

Ce mois-ci, je vous présente Lucy, la blogueuse passionnée de mode éthique qui se cache derrière Lucyness. Lucy est une spécialiste de mode éthique puisqu’elle en a fait son travail de fin d’études. Néanmoins son blog aborde d’autres sujets lifestyle pour consommer de manière plus consciente. N’hésitez pas à la suivre sur son compte Instagram, elle y présente des tenues éthiques avec élégance et naturel.

En avant, lumières sur la charmante Lucy !

Bonjour Lucy, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour ! J’ai souvent du mal à me présenter en quelques mots mais je vais essayer de faire court : je m’appelle Lucy, j’ai 22 ans, je suis franco-allemande, j’ai passé la grande majorité de ma vie en France, dans le Sud. Je n’aime pas trop cuisiner et je n’ai pas le sens de l’orientation, c’est important d’ailleurs ? haha

Quand as-tu démarré ton blog ?

J’ai démarré mon blog en mars 2016, lors de mon année de césure en Thaïlande. Je voulais créer un blog sur « tout ce qui me plaît » durant mon voyage d’un an, et c’est naturellement que je me suis tournée vers la mode éthique et une consommation éco-responsable en général.

Pourquoi Lucyness ? 

C’est vrai que beaucoup de Français ne comprennent pas vraiment ce titre de blog. J’en voulais un qui soit personnel plutôt qu’un pseudo green… (à l’époque je ne savais pas encore que j’allais me tourner vers du 100% green). J’ai donc opté pour le mot qu’a inventé mon papa à partir de mon prénom. Il l’utilise souvent pour faire référence au « fait d’être Lucy ». Cela lui est venu suite à des situations particulières : certaines assez complexes, d’autres plutôt drôles. Par exemple, je me suis retrouvée malgré moi face à l’absurdité de devoir escalader des rochers en bord de mer avec une tenue de soirée et des talons, et de surcroît de perdre une chaussure dans l’eau… Si mes parents avaient été là à ce moment, je pense que mon père n’aurait même pas été étonné et qu’il aurait juste dit à ma mère en levant les yeux au ciel : « Ne t’inquiète pas c’est normal, c’est Lucyness… ».

Depuis quand t’intéresses-tu à la mode éthique ? Pourquoi cet intérêt ?

Lors de mon voyage en Thaïlande, j’ai rencontré une créatrice de mode du nom du Parissara (découvrez l’article). Elle m’a expliqué qu’elle ne travaillait qu’avec des matériaux éco-responsables sélectionnés avec grand soin. Elle a ouvert un atelier de filature dans un village reculé pour perpétuer la main d’oeuvre locale et contribuer à l’autonomisation financière des femmes. J’ai été très touchée par cette femme qui croyait en une mode éthique au niveau social et environnemental, et je ne me suis dit qu’il fallait mettre en lumière ce genre d’initiative ! De retour en France je me suis rendue compte qu’il y avait tout un écosystème dans la mode éthique et j’ai donc bien entendu poursuivi dans cette voie.

Pour toi, la mode éthique, c’est quoi ?

Pour moi, la mode éthique regroupe trois critères : l’utilisation de matériaux écologiques, une bonne condition de travail des employés dans toute la chaîne de production, et une production peu coûteuse en énergie. Dans l’idéal les trois critères sont cumulables, mais je fais parfois des concessions sur l’un d’entre eux (sauf le critère social) pour valoriser toute bonne initiative.

Souvent, on entend dire que la mode éthique coûte trop cher, que réponds-tu à ça ?

Je réponds deux choses : la première est que c’est le prix que cela coûte pour que chaque acteur engagé y trouve son compte. Si j’achète un t-shirt à 5 euros, je me sens mal parce que je me dis que pour que les prix soient aussi bas, il y a forcément quelqu’un à l’autre bout du monde qui doit avoir un salaire misérable. L’autre point qui est aussi important est celui du nombre d’achats. Je sais que cela fait toujours plaisir pendant un moment de rentrer à la maison et de se dire qu’avec un billet de 50 euros, on s’est achetés quatre nouvelles tenues. Je comprends cette satisfaction parce que je l’ai moi-même éprouvée durant des années. Mais la vérité est que cette satisfaction est très éphémère, et qu’on se sent vite lassés de ces vêtements qui sont encombrants.

Je me suis rendue compte que le mieux est de s’acheter avec le même budget une seule pièce, mais dont le design et les finitions sont nettement supérieures. J’ai dans ma garde robe des vêtements que j’adore et dont je prends grand soin !

Enfin, il y a tout de même des vêtements éthiques qui ne sont pas chers, pour cela, j’invite chaque intéressé à faire un tour sur mon blog. Je suis encore étudiante et j’ai donc un petit budget, je ne peux pas me permettre d’acheter des robes de créateurs chaque samedi. J’ai donc décelé quelques marques ou bons plans pour un budget moyen, tout en restant dans l’éthique. Mon discours n’est pas de devenir minimaliste et de ne plus rien acheter car cela ne serait pas être fidèle à la « conscious-fashionista » que je suis 🙂

As-tu des conseils pour ceux qui veulent s’habiller éthique ?

Ne pas hésiter à demander au créateur d’une marque la provenance, les matériaux, et le circuit de production du vêtement. Cela permet de se renseigner lorsqu’on n’est pas sûr qu’un vêtement soit éthique ou non, et aussi d’éveiller la conscience du créateur à si il peut améliorer certaines choses:)

Quelles sont tes marques de mode éthique préférées ?

Je le répète à chaque interview haha mais j’ai un gros coup de cœur pour une créatrice lyonnaise qui travaille dans l’upcycling, dont la marque est Alory. Nous avons les mêmes goûts et les mêmes valeurs ! J’ai rencontré la créatrice Laure qui est très tournée vers le zéro déchet. Elle récupère les fin de rouleaux des entreprises et créée une collection en petites quantités. Outre cette démarche remarquable, je trouve aussi qu’elle a beaucoup de goût quant à la création de ses collections !

Comment prendre la pose au naturel ?

Avec mes 1 an et demi d’expérience, je ne suis toujours pas très à l’aise devant la caméra. Ce que j’aime bien pour faire une pose au naturel, c’est de déclencher l’appareil photo en mode automatique et de marcher naturellement. Il y aura bien une photo réussie ! 😉

Outre la mode, quelles sont tes autres passions ?

Ce n’est pas très original mais j’adore voyager ! Je suis franco allemande et j’ai l’habitude de voyager en France et en Allemagne. Quand j’étais petite, mes parents et moi-même avons voyagé dans de nombreux pays : j’ai vécu deux ans en Inde, et j’ai été en Australie, en Amérique, au Mexique, et dans de nombreux pays d’Europe. Je suppose que cela s’est ancré en moi et maintenant j’éprouve souvent le besoin de partir à la découverte de nouvelles cultures et rencontrer des personnes différentes.

Et enfin, quel est ton compte Instagram coup de cœur ?

Je suis une grande fan de @bloomers.eco. Un couple qui propose des vêtements éthiques pour hommes comme pour femmes. Leur compte instagram est très travaillé et le rendu est magnifique !

Merci beaucoup pour cette interview, Lucy !

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