10 conseils pour voyager écolo

Je me suis sentie obligée d’écrire un article sur des vacances, à défaut d’y être. Car oui, à l’heure actuelle, si je n’avais pas été opérée, je me la coulerais douce en Martinique. Donc je vous emmène avec moi au soleil en pensée, car c’est finalement le voyage le plus écologique qu’il soit.

Pour moi, voyager, c’est découvrir une autre manière de vivre, de nouveaux paysages, c’est chaque jour poser son regard sur quelque chose de neuf. De l’émerveillement pur au quotidien. Mais qui dit voyage dit voyageurs, et qui dit voyageurs dit empreintes.

Voici 10 astuces écolo acquises sur le terrain pour minimiser l’empreinte que vous laisserez derrière vous, tout en vivant l’expérience la plus authentique possible. Les photos ont été prises avec un Nikon D5100, objectifs 18-55mm ou 70-300mm (mise au point manuelle).

Maximisez vos valises, et dites adieu au mini format

Lorsqu’on prépare sa valise, on a souvent tendance à viser trop large. Alors qu’une fois sur place, on se rend rapidement compte qu’on délaisse l’élégance au profit du confortable (même si l’un n’exclut pas nécessairement l’autre). Et au fur et à mesure qu’avance le voyage, nos exigences vestimentaires s’amenuisent. Limitez donc votre valise et surtout votre trousse de toilette. Les marques ont développé une gamme insolente de mini formats à l’impact environnemental colossal. Il est certes très tentant d’acheter son mini bain douche, mini déo, mini crème, mini démaquillant, etc. mais d’autres solutions existent. Si vous partez à plusieurs, répartissez-vous les produits à prendre : que l’un se charge du dentifrice, l’autre du savon ou du shampoing. Par ailleurs, il est aussi possible de s’équiper entièrement avec des produits solides, bio et zéro déchet. Ceux-ci sont plus compacts et prennent donc moins de place. Ils peuvent s’avérer très utiles si vous ne prenez qu’un bagage en cabine. Je vous invite à lire l’article de Mango and Salt à ce sujet.

Logez chez l’habitant

Au Sri Lanka, l’un de mes moments forts, c’est lorsque nous avons logé chez l’habitant.

Nos hôtes à Tissa, Sri Lanka

Cette famille n’avait jamais quitté son village et c’est presque avec honte que je leur racontais leur pays, les paysages, le train qui nous avait fait traverser les villes qu’ils ne visiteront probablement jamais… La maman me serrait dans ses bras, m’appelait sa “little girl” et me couvrait d’amour. Elle a pris trois heures pour me concocter un rice and curry succulent, avec une salade d’ananas frais. Et rien ne pourra jamais remplacer cette expérience. Cet échange avec une famille srilankaise (pourtant déjà d’un milieu aisé) fût à la fois un choc culturel et une prise de conscience de la réalité du pays. Et puis, autant que l’argent aille à l’économie locale plutôt qu’à une chaîne hôtelière. Les gîtes et chambres d’hôte sont aussi d’excellentes alternatives. Ci-dessous, notre bungalow au Domaine Karaibes, à Deshaies (Guadeloupe).

Enduisez-vous de crème solaires bio

J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises sur le blog (ici et ici) mais les crèmes solaires sont de véritables poisons. Tant pour vous que pour l’environnement. Elles sont un véritable danger pour les poissons. D’une part, elles possèdent des substances dites “perturbatrices endocriniennes” qui féminisent les poissons, rendant les mâles moins fertiles, et d’autre part, elles étouffent les microsystèmes en créant un filtre à la surface de l’eau, empêchant la lumière de passer et enfin elles détruisent les coraux. Sachez que toucher un poisson avec votre crème solaire le blessera… Alors si vous adorez vous baigner, privilégiez au maximum les crèmes solaires bio. A l’heure actuelle, elles se sont vraiment améliorées, leur prix est correct et leur texture est agréable, similaire aux conventionnelles.

Ne volez pas les océans

Par pitié, combien de fois ai-je vu des gens arracher des bouts de corail pour les ramener chez eux. Aimeriez-vous qu’on vous arrache un bras ? C’est pourtant la même chose…Ne ramenez rien des océans…ni étoile de mer, ni coquillage, ni corail…Il s’agit d’un écosystème délicat où chaque chose doit rester à sa place. Empruntez les océans, soyez-en des hôtes respectueux, observez mais ne touchez ni n’arrachez rien. Soyez également prudents avec vos palmes lorsque vous vous approchez des récifs coralliens car si vous touchez un corail, il peut en mourir.

Faites des excursions scientifiques ou écoresponsables

Si vous souhaitez découvrir les merveilles du pays que vous visitez, entourez-vous d’une équipe passionnée et écovolontaire. Je me rappelle à Bouillante, en Guadeloupe, avoir observé les baleines à bosse avec l’association Evasion tropicale, et un baleineau avait même été de la partie. Un souvenir fantastique !

Une éco-croisière à bord du Wings dans les Whitsunday Islands en Australie m’avait également remuée. Ce groupe de jeunes doctorants nous avaient partagé leur profond respect pour les requins et la nécessité de les préserver. Cette croisière reste à ce jour l’un des plus beaux souvenirs de ma vie.

Non seulement la qualité de l’information reçue est plus substantielle mais c’est un réel plaisir d’écouter des passionnés, et non pas des attrapes-touristes. Pour faire votre choix, il existe des labels et des certifications écotouristiques et une fois de plus, TripAdvisor peut également vous aider.

Deux choses importantes à retenir pour vos excursions en mer :

  • Évitez les bateaux à cale transparente, en survolant de trop près les récifs corallien, ils les abîment.
  • Il existe un périmètre et un niveau de bruit à respecter lorsqu’on se rapproche d’un cétacé. Si vous voyez dans un prospectus que le bateau se targue d’être au plus proche des animaux marins, fuyez-le, il n’est pas dans une perspective de respect animal.

Choisir des activités écoresponsables, c’est investir de l’argent dans une vraie cause et non alimenter un tourisme de masse, illusoire et destructeur de l’environnement.

Pratiquez des activités non polluantes

Il y a tant d’activités pour les amoureux de la nature lorsqu’on voyage : des balades en vélo, en passant par le kayak, la voile, la randonnée… En Guadeloupe, nous avons visité le Grand Cul de Sac Marin à bord d’un petit bateau et sauvé un oiseau de la noyade.

Le snorkeling est également une activité sportive respectueuse de l’environnement. Tout ce qu’il vous faut, c’est un masque et un tuba. Le plaisir d’être entouré de poissons multicolores est immense !

Du snorkeling à Marsa Alam, en Egypte

Chaque pays possède des jardins botaniques où il est si agréable de flâner. Ci-dessous, des photos du jardin botanique de Deshaies, en Guadeloupe.

Nénuphar, jardin botanique de Deshaies, Guadeloupe
Arbre des voyageurs, jardin botanique de Deshaies, Guadeloupe

Le jardin universitaire de Kandy au Sri Lanka nous a permis de voir nos premiers singes.

Jardin botanique de Kandy, Sri Lanka

L’Australie également regorge de parcs naturels, tels les parcs Kadadu et le Daintree National Park. Votre soif de nature sera comblée ! Pour un séjour Australie sur mesure, je vous invite à consulter le site Marco Vasco.

L’escalade d’un volcan comblera votre soif de sport et de nature.

Volcan la Soufrière, Guadeloupe

On peut même aller plus loin en participant à des activités en faveur de l’environnement :  les paddlecleaner par exemple, (dont je parlerai dans un prochain article) vous proposent de nettoyer l’océan sur un paddle. L’occasion de joindre l’utile à l’agréable.

Respectez les animaux

Lorsque j’étais petite et que mon papa m’avait emmenée en vacances en Tunisie, je m’étais sentie très fière à dos de dromadaire. Plus jamais je ne ferais ça à l’heure actuelle. L’homme a une telle faculté à exploiter les animaux. En Thaïlande par exemple, ne montez surtout pas à dos d’éléphant. Savez-vous que cela leur fait réellement mal ? Évitez également les zoos et privilégiez les refuges pour animaux. Si vous faites des circuits d’observation des animaux, choisissez une réserve naturelle, où l’animal sera reçu comme un cadeau, et non pourchassé comme un trophée. Au Sri Lanka, nous avons vu un éléphant qui semblait drogué, hypnotisé par la vingtaine de voitures qui l’entouraient pour le mitrailler de photos. Triste spectacle !

Parc naturel de Tissa, Sri Lanka

Par contre, nous avons adoré notre visite d’une nurserie pour tortues à Hikkaduwa, dont l’objectif est de protéger les œufs des braconniers. Les œufs sont recueillis et les petites tortues grandissent avant d’être relâchées dans l’océan.

Nous avons également vu un orphelinat d’éléphant, mais ici, la frontière est très floue entre bien-être animal et exploitation…

 

Orphelinat déléphants à Pinnawala, Sri Lanka

Choisissez soigneusement vos souvenirs

Le fameux souvenir, le truc qu’il faut absolument ramener à sa famille, à ses amis, pour décorer son chez soi. Souvent un attrape-nigaud, souvent acheté vite fait sur le retour, voire à l’aéroport. Quand on voyage beaucoup, on se rend très vite compte que les soi-disant objets artisanaux sont des reproductions chinoises, “customisées” pour le pays où vous vous trouvez. Il est pourtant possible de ramener des souvenirs véritablement locaux. Si vous ramenez des bijoux, renseignez-vous bien au préalable de la qualité de l’endroit où vous allez. Il existe également des ateliers de collectifs d’artiste à vocation sociale par exemple. Ce sont des choses que j’ai vues en Thaïlande et au Sri Lanka.

Un artisan dans la ville de Galle, Sri Lanka

Mieux vaut payer un peu plus cher, mais savoir que votre objet sera unique, véritablement représentatif de votre voyage et créé localement. Et puis, au delà du matériel, les souvenirs sont aussi ceux qu’on se crée sur place

Mangez local

De voyage à Majorque, nous avons sillonné l’île d’un bout à l’autre. Le Nord est pittoresque et authentique, gorgé de paysages enchanteurs. En poursuivant vers le Sud, les touristes deviennent légion. Un soir, nous sommes allés manger en bord de mer . Un triste spectacle à côté de nous : des parents et leurs 3 enfants. Leur repas fût constitué de frites, puis de chips. Nous nous sommes rendus compte par après que le restaurant était une chaîne, de type fast-food. Et c’est vraiment tout ce que je déteste en vacances. Etant une grande gourmande, la découverte culinaire fait pour moi partie intégrante du voyage. Je suis pointilleuse quant à l’authenticité des restaurants où je me rends. Pour cela, j’ai deux solutions très efficaces : demandez aux locaux avec qui vous sympathisez de vous renseigner quelques bonnes adresses. Ou alors, consultez TripAdvisor, bien plus fiable que les guides papier dont l’intégrité laisse parfois à désirer. Attention néanmoins à certaines gargotes où l’hygiène laisse à désirer…Si j’ai un doute, je m’abstiens de manger de la viande ou du poisson. Les marchés locaux sont aussi une formidable manne de découvertes, tant au niveau de l’ambiance qu’à la dégustation.

Marché de Bangkok, Thailande

Limitez l’impact de vos déplacements

Dans la vie d’aujourd’hui, tout est une question de temps. Le vols intérieur est une solution souvent privilégiée pour visiter un maximum. Pour ma part, je préfère voyager plus lentement et de manière locale, car les trajets amènent aussi du folklore. Et pas besoin d’aller très loin…En Sicile et en Sardaigne, les trains démarrent quand ils en ont envie…Quant aux bus, leurs horaires sont inexistants…A vous d’être là au bon moment. Au Sri Lanka, le voyage en train est vivement recommandé, pour la beauté des paysages. La 2e classe est la plus courue, pour un minimum de confort, tout en étant parmi les locaux. Ce qu’on ne vous dit pas, c’est qu’il y a plus de billets vendus que de places assises, et que le voyage dure 5 heures et non deux. Mais le plaisir de voyager dans les montagnes de thé, l’émerveillement à chaque virage vaut largement la peine.

J’ai cru mourir dans les bus srilankais. Chez eux, tout est karma donc pourquoi faire attention ? Ils roulent comme des fous, de la musique pop hurlant à tue tête, des couronnes de fleurs suspendues partout, les vitres et portes ouvertes pour la chaleur…

Les bus srilankais, de véritables monstres

Les tuk-tuk sont aussi une expérience à vivre. Au Sri-Lanka, ils roulent aussi vite que possible, s’arrêtant près de chaque Bouddha pour faire une offrande ou une prière. Il paraît que les accidents y sont fréquents de nuit… Et je peux comprendre !

En Thaïlande, sur l’île de Koh PhanNgan, monter à l’arrière de pickup, avoir l’impression que chaque tournant va nous éjecter, et rire.

A l’arrière d’un pick-up à Koh Phangan, Thaïlande

Des souvenirs pleins la tête lorsqu’on arrive (enfin) à destination. Sans compter que ces trajets ne coûtent presque rien…Tant d’un point de vue environnemental que financier.

J’espère que cet article vous aura donné une bonne dose de soleil et de dépaysement. Et retenez surtout,  ce qui fait le voyage, c’est le voyageur.

 Et vous, quelles sont vos astuces pour voyager de manière plus responsable ?

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Crédits photo : littlegreenbee

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